Montparnasse

Cela fait sourire la jolie dame qui dit : << Mon père dit souvent des vers de Nizar Qabbani, il connaît par cœur ses plus beaux poèmes. Le poète lui avait d'ailleurs offert la majorité de ses recueils. Chaque fois qu'il venait nous voir, il s'arrêtait sur le pas de la porte pour humer le parfum des jasmins, en caresser les fleurs et les pousses comme s'il s'agissait de ses propres enfants. >> A l'entendre, l'homme sent qu'il vient de perdre certains des moyens sur lesquels il avait compté pour faire impression sur elle et sur les siens. Car il pensait faire usage de ce qu'il connaissait par coeur de la poésie de Nizar Qabbani pour susciter l'admiration de la belle personne et attirer son attention. Il lui demande en s'arrêtant s'il est debout au même endroit où se tenait le poète quand il s'attardait devant les fleurs de jasmin. L'affirmation qui lui vient en réponse l'excite au point qu'il se retient pour ne pas crier : « Nous voilà, Nizar ! >>